Sur les pas de Bernadette, à Lourdes…
C’est à l’occasion de mes 40 ans et de nos 22 ans d’amour que mon mari m’a emmené en pèlerinage à Lourdes. C’était quelque chose qui me tenait à cœur depuis longtemps, et si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que ça a fait bouger pas mal de choses en moi…
Je vis un profond rejet de la religion en tant que dogme enfermant, mais par contre, ma spiritualité est très ancrée dans le christianisme depuis l’enfance. C’est ainsi que j’ai toujours prié Jésus et Marie avec une véritable ferveur.
Ma volonté est de rester autonome et libre. Mon église, c’est mon Cœur, et je ne pense pas que Dieu me condamnera pour ça…
Ma liberté c’est aussi de reconnaître que ma Vérité se révèle un pas après l’autre, qu’elle évolue au rythme de ma propre Conscience. C’est le chemin d’une vie et plus j’avance sur celui-ci, plus je me rapproche de mes racines chrétiennes avec une intensité nouvelle et profonde, notamment grâce au rosaire.
Et cela m’amène à rechercher l’humilité, la simplicité et la pauvreté d’esprit, c’est-à-dire, avoir conscience de ma vulnérabilité humaine et m’abandonner à la volonté de Dieu. Une vraie force de résilience en somme.
J’ai longtemps lutté contre tout ça… Je n’arrivais pas à admettre ma nature dans un monde où toutes les valeurs sont inversées… Où l’on protège le bourreau et renie la
victime, où on triche, où on ment, où plus on gagne de l’argent plus on se croit important, où l’on manipule, où l’on glorifie l’apparence et ridiculise l’esprit, où l’on admire le puissant qui écrase et on méprise celui qui marche avec le cœur. Où l’on tombe dans la haine et dans la peur, où l’on se déresponsabilise et on porte les fautes sur les autres sans jamais rien se reprocher.
C’est dans ce contexte qu’est arrivée dans ma vie, Sainte Bernadette.
Elle m’est apparue en vision, durant une méditation. Elle dégageait tant d’amour, de douceur, elle était si droite, petite de taille, mais si Grande à l’intérieur…
Je n’ai pas compris tout de suite l’objet de sa présence dans ma vie. Mais l’envie m’est venue de me rendre en pèlerinage à Lourdes. Chose curieuse puisque sans jamais y avoir mis les pieds, j’ai toujours considéré cet endroit comme une vaste foutaise mercantile.
Pourtant, j’ai fait ma demande à l’Univers. Et voilà que bien vite, j’ai été exaucée.
Je suis donc partie à la découverte de ce lieu, sans trop savoir à quoi m’attendre. Avec beaucoup de recul, mais d’excitation quand même.
Mais surtout, avec la peur de m’être trompée et d’en repartir déçue.
Avant d’aller à la grotte de Massabielle, j’ai d’abord eu l’intuition de me rendre à la basilique de l’Immaculée Conception se trouvant juste au-dessus… Et là, qu’elle ne fut pas ma surprise.
Dans la crypte de la basilique, dans une toute petite pièce, se trouvait les reliques de Sainte Bernadette, dont je ne connaissais pas l’existence.
À peine entrée dans la pièce, j’ai été comme enveloppée d’amour, de douceur, une énergie si tangible que l’envie soudaine m’est venue de pleurer… Mais j’avais honte de m’exposer alors je me suis retenue, ce que j’ai regretté plus tard.
Je me suis mise dans un coin et j’ai observé les gens…
Il y avait une famille venue d’un pays lointain. Elle s’est faufilée derrière les porte-cierges barrant le chemin pour aller toucher la vitre qui protégeait le reliquaire. Cela ne m’a pas choqué. Leur foi était émouvante à voir, il débordaient d’une gratitude et d’une joie si sincère et si profonde…
Cela m’a fait prendre conscience, aussi invraisemblable soit-il, que je n’étais pas la seule à prier Sainte Bernadette, et que c’était beau de sentir cette union dans le monde au travers d’une personne dont l’humilité était proportionnelle à l’impact qu’elle a eu sur les autres.
Suite à cela, je me suis rendue à la grotte et j’ai posé mes mains sur la roche et l’eau qui suintait. Mais étrangement, je n’ai rien ressenti. Strictement rien.
Cela m’a désarçonné, il y avait peu de monde, et j’avais tellement entendu parler de cet endroit. Alors je suis allée m’asseoir sur les bancs en face pour me recueillir, et je suis
entrée en prière. Et tout à coup, c’est là que je l’ai senti. Marie. J’avais l’impression qu’elle était immense, sur ma droite et qu’elle m’enveloppait de ses bras.
Ma prière s’est alors faite plus intense… J’ai prié pour ma famille, les proches et les moins proches, pour mes amis, mes voisins, pour ma communauté et pour déposer les intentions de prière que certaines m’avaient confiée, pour tous ceux qui souffrent, pour les enfants et pour tous ceux qui sont rongés de noirceur et qui, plus que les autres, ont besoin qu’on prie pour eux… Et puis j’ai fait une demande. Totalement inattendue, car je n’étais pas venue pour ça. Mais j’ai senti que je pouvais, j’étais entendue et écoutée.
Nous sommes aussi allés visiter la maison natale de Bernadette, puis « le cachot », là où elle a vécu pendant les apparitions, ainsi que la bergerie où elle faisait paître les moutons, dans le petit village de Bartrès.
C’était émouvant, mais c’est lorsque nous avons fait le chemin de croix des Espélugues, qu’une prise de conscience m’a traversé.
J’ai vu un vieux monsieur qui soudain, a sorti son rosaire et s’est mis à monter les escaliers à genoux, lors de la première station. Il semblait avoir mal et souffrir, mais il a continué à monter et prier en même temps.
Pour la première fois, cela m’a fait sens… Et j’ai éprouvé une immense compassion et une immense gratitude pour cela, pour cet homme qui s’agenouillait face à Dieu, dans toute sa vulnérabilité et toute sa foi, se considérant comme rien, alors que sans le savoir, il rayonnait Tout… Et tandis que
certains se battent et s’entretuent, d’autres, comme lui, prient pour leur Salut.
Je trouve plus de Sens à cette dévotion à genoux qu’à toute violence, guerre et coups…
Et ce fut pareil tout au long du pèlerinage. Voir tous ces gens pleurer, s’agenouiller, se prosterner, chanter, sans se préoccuper du regard des autres, mais en vivant leur foi sans rendre de comptes à personne d’autre qu’à Dieu, a provoqué un énorme déclic chez moi…
Et je crois que c’est pour ça que Bernadette m’a attiré là-bas…
Pour que je puisse enfin faire la paix avec cette dualité qui me rongeait entre spiritualité et religion, pour assumer cette foi libre qui prend racine dans la chrétienté, mais s’éloigne du dogme. Et me montrer que, qu’importe l’aspect du chemin, tant qu’il nous mène sur la voie de l’Amour.
Je pense aussi que sa venue dans ma vie me permet de travailler et d’intégrer ses valeurs et vertus qui se rapprochent des miennes. Sa vie m’enseigne, et d’ailleurs, c’est elle qui disait : « Je voudrais qu’on dise les défauts des Saints et ce qu’ils ont fait pour se corriger ; cela nous servirait bien plus que leurs miracles et leurs extases ».
Enfin, cela m’a aidé à accepter cette voie de Discret que je me suis choisi, par nature et par volonté.
Bernadette m’a montré que dans l’humilité et le discret, Dieu voit tout et cela suffit, l’orgueil n’a pas besoin de s’inviter.
Je dois encore digérer un peu ce pèlerinage, mais il m’a permis de Grandir intérieurement.
Lourdes est clinquante, mercantile, mais comme disait St Exupéry : « on ne voit bien qu’avec le Cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux… »
Alors, gommez de votre vue les marchands du temple et l’opulence des édifices pour vous ouvrir à ce qui est véritablement Sacré…
Et si vous avez besoin d’un éclairage sur votre situation, n’hésitez pas à prendre RDV pour une séance Clarté. Vous seront transmis des conseils, des messages et des clés de résilience pour retrouver de la cohérence et de la paix sur votre Chemin.
Prenez soin de vous et partagez-moi en commentaire votre propre expérience de Lourdes…
Avec le Coeur,
Marie
Je suis Marie, médium et écrivaine, et je vous emmène sur les chemins de votre intériorité en quête de Sens et de Clarté !
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